Voyageons à travers Crespinet

 

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L’église Sainte Cécile

 

D’après nos informations, Crespinet annexe de Marssal, n’embrassait dans sa paroisse qu’une partie de la commune actuelle. Au Nord-Est, Corbières dépendait de l’église de Sérénac, au Sud Farguettes, le Truel et La Roque dépendaient de l’église de Farguettes.

Jadis la première église construite était fortifiée ; avec des ouvertures étroites et entourées de fossés. Elle fut dévastée par les Huguenots. Devant était planté un ormeau de Sully.

La vieille église de Crespinet a été construite en 1875. Elle n’avait pas de style particulier. Le sanctuaire avait une largeur de 5 mètres 42 tandis que dans le fond, elle n’avait plus que 4 mètres 92. Sa longueur était de 17 mètres 62. Ce clocher fut construit en même temps, octogone terminé  par une flèche de  9 mètres de haut, une cloche de 232 livres (116kg). L’église actuelle a été bénite par le curé de la paroisse délégué à cet effet le 9 juillet 1876, après réfection de la toiture en 1824.

Dans la primitive il n’y avait pas de chapelle, ce ne fut qu’en 1890 qu’on en construisit deux (une  dédiée à la Sainte Vierge et l’autre à Saint Joseph). L’église  ne possède aucune relique. Dans la paroisse, elle possède un missel et un livre de chant imprimé par Monseigneur de Choiseuil, archevêque d’Albi en 1764 et deux rituels de 1789.

Durant la guerre de 100 ans, elle servait de refuge aux gens du village et durant la tourmente révolutionnaire, le curé  de Crespinet se cache dans la paroisse. Il allait célébrer la messe dans une cabane située dans les bords du Tarn appartenant à un propriétaire de la commune.

 

 

 

Chapelle des Farguettes

 

Datée du XV ème siècle, l’église de Saint Jean (Baptiste) des Farguettes a été appelée Saint Jean de Cabanholes ou des Cabanelles.

       De dimension très réduite : 10 mètres à peine de longueur sur une largeur de 4,50 mètres. Elle possède deux chapelles ; à droite en entrant, la chapelle dédiée à la Vierge. Dans le mur les fonds baptismaux dont la cuve minuscule a été creusée dans la pierre calcaire du pays. A gauche se trouve une tribune en bois. En face de l’entrée, une chapelle en rotonde. L’éclairage de l’ensemble se fait par deux ouvertures gothiques sur le mur de l’édifice. A noter une particularité : les occupants de la chapelle ne pouvaient pas voir le célébrant à l’autel et l’autre partie de l’édifice… et inversement ! Une pierre servant de clé, au portail d’entrée, laisse apparaître le monogramme du Christ I.H.S. La même pierre, se trouve sur la porte intérieure du château des Farguettes qui mène aux étages. Deux absides sont bâties à angle droit, une était réservée au seigneur du lieu. Son clocher-mur à deux niches nous rappelle que la plupart des églises actuelles en possédaient un d’identique avant leur transformation au siècle dernier. Une croix de pierre datée du XV ème siècle est classée posée sur le mur du cimetière. D’un côté est sculpté le Christ et de l’autre Marie et l’enfant Jésus.

 

 

 

Les prêtres qui ont servi la paroisse de Crespinet

 

Joseph Marie de Martin

1756

Jean-Pierre Petit

 

Guillaume Pougade

1825-1832

Martin Dourlhes

1832-1833

Jean-Pierre

1833-1861

P-T Maignal

1861-1866

Jean Cassagnard

1866-1886

Joseph Ravaille

1886-1903

Adrien Espié

1903-1930

 

Le château des Farguettes

 

Le château des Farguettes se trouve sur la commune de Crespinet, rive droite du Tarn, à 12 kilomètres d’Albi et 5 kilomètres d’Ambialet. Il est dans le périmètre de protection de deux monuments inscrits à l’inventaire en 1978, une croix de pierre et une chapelle, toutes deux du XV ème siècle. Cette dernière étant l’ancienne chapelle du château.

 

      La plus ancienne description du château que l’on connaisse, en l’état actuel des recherches, date de 1672. Elle figure  dans l’aveu et dénombrement               d’Antoine de Rotolp, seigneur  des Farguettes et de la Devèze.

L’aspect extérieur des bâtiments a peu changé : on trouve toujours l’esplanade devant l’entrée du château, trois tours rondes, les fossés, ainsi que des galeries de bois sur un des côtés de la cour. Cette construction témoigne de l’importance de cette forteresse dans le passé, sans oublier les moyens de défense qu’était la présence d’anciennes galeries sur lesquelles est assis le château et qui permettaient la fuite en cas de danger. La tradition locale veut qu’on ait pu mener les chevaux au Tarn, sans jamais emprunter l’air libre (un souterrain, dit-on, menait au plateau).

Le portail d’entrée, défendu par les archères de la  tour, est surmonté d’une clé ornée d’un écusson qui a été abîmé à la Révolution : on pense qu’il était soutenu par deux anges dont on devine vaguement les ailes. La cour du château, de dimension réduite présente une remarquable porte avec chambranles et linteau sculptés. Elle s’ouvre sur un escalier hélicoïdal en bonne pierre du pays. Le bas du château est occupé par des pièces de service, écuries, remise à voiture, four, ateliers, débarras. Au premier étage, se trouvent cuisines, salles de réception et chambres.

 

Un peu d’histoire

 

       La première famille dont le nom soit associé à celui des Farguettes est la famille Gasc.

       Les Gasc, chevaliers de la baronnie de Lescure figurent aussi dans la charte de fondation de la bastide royale d’Arthès, charte octroyée par Philippe VI le Hardi en 1328. Leurs descendants resteront seigneurs d’Arthès jusqu’à la Révolution française. En 1434, Guilhem Gasc est seigneur des Farguettes, de Béselle et de Labastide-des-Vassals. Ancien écuyer du Dauphin Louis, futur roi Louis XI. Il s’est illustré dans la guerre contre les Anglais. Il s’était également signalé par son soutien à Robert Dauphin, candidat à l’échêvé d’Albi; appuyé par le roi contre Bernard de Cazilhac, soutenu et élu par le chapitre de la cathédrale. C’est probablement en 1501 que les descendants de Guilhem Gasc vendent les Farguettes à la famille de Castelnau. En 1517, partage entre les frères Antoine et Vital de Castelnau, fils héritiers de Jean de Castelnau ou « de Fargas ». En 1540 et 1543 Guillaume de Valéry, abbé de la Colombe achète successivement le château des Farguettes et la seigneurie du même nom, à Guillaume de Chateauneuf (fils de Vital).

Entre 1545 et 1556, la seigneurie et le château passent à Pierre de Valéry, neveu du Docteur Valéry, Avocat et premier consul d’Albi. C’est le même Docteur que l’on retrouve en 1561 accueillant officiellement le Cardinal Strozzi, cousin de la Reine Mère et nommé par elle à l’échévé d’Albi.

Quelques années après, on retrouve un protestant, Jean de Rotolp, Avocat, Premier Consul de Castres, en 1562. Il participa à tous les   affrontements de cette période troublée, d’abord en tant que Capitaine d’une compagnie puis en tant que Lieutenant Principal. A sa mort, en 1598, son fils Abel, Avocat à la Chambre de l’Edit lui succède. C’est une des figures majeures du protestantisme.

      « Les plus âgés, parmi les habitants des Farguettes, se souviennent encore d’un gigantesque orme qui trônait avant la seconde guerre mondiale sur l’esplanade, devant le château et qui selon la tradition locale avait été planté par Henri IV, en hommage au Seigneur des Farguetttes ».

      Abel de Rotolp fût Député du Haut Languedoc et exerça la fonction de Premier Consul de Castres en 1599 et 1607. Le 3 février 1610, il rend hommage au Roi et à la Reine Marguerite pour le château et la châtellenie des Farguettes et Crespinet, avec justice moyenne et basse, faculté de créer les Consuls. Abel meurt en 1614. Son fils Antoine lui succède. En 1622, il hérite des Farguettes à la mort de Jean, son frère aîné. Son fils Abel de Rotolp, Seigneur de la Deveze et des Farguettes, célèbre pasteur protestant, épouse Marie-Marguerite de Ligonier, tante du Maréchal Ligonier. Pour cause de religion, il doit fuir en Hollande. Son fils Louis épouse une autre Marie-Marguerite de Ligonier, sœur du Maréchal Ligonier. Les alliances entre les Rotolp et les Ligonier sont si nombreuses à chaque génération qu’ils ne forment qu’une seule famille. Ce Maréchal Ligonier en lien très étroit avec le Seigneur de Farguettes s’exile pour cause de  religion en Irlande. Il participe à différentes batailles, il franchit tous les grades de la hiérarchie militaire. Il commande les troupes britanniques, membre du Conseil privé du Roi, il est nommé en 1757  Fied-Maréchal  et Commandant en Chef des forces du Roi d’Angleterre. Un monument a été élevé dans l’Abbaye de Westminster à Londres. Vient ensuite Jean Louis (pour deux ans) son fils puis à sa fille Louise, épouse de Gaudefroy Louis de Falguerolles, Seigneur de Burlats. Cette dernière revend presque aussitôt les Farguettes à Madame d’André de David en 1751.

        La possession des Farguettes par cette famille fut la plus  éphémère de toutes. Après avoir acheté la Seigneurie des Farguettes (château, terres, droits seigneuriaux) le 20 juillet 1751, Madame d’André, le 1er août de cette même année charge son mari de vendre terres et château et le 27 août, l’ensemble change de mains à la suite d’une vente aux enchères organisée au château de la Gauterie, résidence de Monsieur et Madame d’André de David. L’explication a cet achat et cette vente successive, tient du fait que Monsieur et Madame d’André de David regrettaient que leur château de la Gauterie ne soit pas le siège d’une justice seigneuriale et continue à dépendre de la justice du château des Farguettes. En revendant ainsi terres et château, mais en conservant les droit seigneuriaux, ils sortaient leur propre château de la mouvance de la justice des Farguettes. Cette opération fut complétée le 24 septembre 1785 par l’achat au Vicomte de Bernis, Maître de Camp, Gentilhomme de Monsieur, frère du Roi, du Droit de Haute Justice pour les Farguettes et Crespinet.

       Le nouveau acquéreur, suite à la vente aux enchères, fut l’Abbé François Cammas, jusqu’au 2 avril 1877, date du décès de Victor-Alexandre Cammas.

       Le légataire universel de ce dernier fut Maître Baptiste Auguste Georges de Lapanouse, Notaire à Albi. Diverses alliances matrimoniales avaient uni les deux familles si bien que Maître Lapanouse était proche parent de Victor-Alexandre Cammas. Les Farguettes restèrent dans la famille de Lapanouse jusqu’au 30 mai 1909 date à laquelle le domaine fut vendu. Depuis, plusieurs propriétaires se sont succédés.

 

       Tout ce qui précède montre à l’évidence que le château des Farguettes est une demeure qui représente pour la région un témoignage de son histoire.

 

 

 

La Gautherie :

 

       La Gautherie est un domaine situé sur la commune de Crespinet.

       L’origine du nom « Gautherie » est incertaine. Elle pourrait venir de Gauthier, nom auquel on ajoutait le suffixe « rié » qui signifie « domaine de ». Ainsi le château a pu appartenir à un certain Gauthier d’où le nom de Gautherie.

       D’autres pensent que l’origine est celle en raison de l’occupation du Sud-Ouest par les celtes (V ème siècle) la Gautherie signifierait en allemand : «l’animal du coin ».

 

       Différentes familles habitants la Gautherie :

De plus loin qu’on remonte dans le temps on constate que la Gautherie et les Farguettes sont liés.

Raymond Gasc, seigneur de Taix (au Nord d’Albi) et de Bozelle (Lescure) eut une fille    Jeanne co-seigneuresse des Farguettes, un fis Guillaume, écuyer du dauphin Louis,  futur Louis XI. Celui-ci devint seigneur de « tot lo mas de Crespinet, lo mas de Peygas, los mas de la Compostié.... » Sa fille épousa le sieur d’Arthès. Ils eurent une fille qui épousa vers 1650 « un de Berne » de la Caponarié (alias Cussac ; Saint Grégoire). Ils vécurent à la Gautherie.

Au XVII ème et XVIII ème siècles, la famille De Berne de Cussac possédait le château   de la Gautherie.

En 1647 le 21 juillet, Charles De Berne, sieur de la Gautherie, et son épouse Marie de Rame, faisait une donation à leur fille Marie.

En 1679, Charles de Berne de la Gautherie épouse Anne de Soubiran à Réalmont. Il   meurt le 16 février 1694 à Crespinet où il est enterré.

En 1743, Marie de Berne de la Gautherie se marie avec Jean- Baptiste David, receveur   des finances du diocèse d’Albi. Leur fils Jean Antoine David épouse Marguerite d’André dame des Farguettes et ils eurent deux enfants :

                   Pétronille qui épousa Jean de La Panouse

            ●Jean Antoine Berne qui fut seigneur de Sérénac, Saint-Julien, Les  Farguettes, Crespinet.

      A cette époque, Crespinet était un consulat. Deux consuls étaient nommés (pour un an) et tenus de prêter serment au seigneur des Farguettes. Ils étaient chargés de ramasser les impôts dont la Taille auprès des paysans.

En 1817, le château de la Gautherie, appartenait à Monsieur Falgayrac Joseph. Le 2 août 1858, Madame Marie Louis Gabriel de Gorsse élisait domicile dans le château de la Gautherie.

 « Aux environs du 25 février 1790, sous la conduite d’un nommé Chattard de Valence,   une bande de brigands s’introduit dans le château et pille tout ce qui s’y trouve. A cette même époque le 5 février 1790 fut crée le département de l’Albigeois qui se transforma le 26 février en département du Tarn»

 

       Le château revint à Charlotte de Berne qui le vendit le 25 octobre 1863 à un certain Palasi.

       En 1914, Palasi vendit à Maître Malphettes, notaire à Albi.

 

Durant le mois d’août 1944, se faisant passer pour le maquis, une bande de brigands   s’installe durant près d’un mois dans le château ; après avoir volé les tapisseries et détruit les biens qui s’y trouvaient.

 

En 1974, Monsieur Fournials, grossiste achète le château. Un locataire y installa un     restaurant qui fut faillite en 1977.

En 1978, l’association Béthanie l’acheta avec ce qui reste de la propriété, environ six    hectares.

En 1979, création du premier centre de vacances d’enfants et d’adolescents et   lentement celle-ci rénova le bâtiment.

En 1982, création de la maison de retraite avec la construction de six    pavillons

       En 2004, la maison de retraite est déplacée sur la commune de Sérénac.

       Aujourd’hui le château et le parc sont propriété privée.

     

 

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